Séjour linguistique Le Gosier Témoignage de Sandra

Comme je me trompais! Les Guadeloupéens sont très différents des Français. «Gwada», comme les habitants appellent leur archipel insulaire, déborde de joie de vivre. Partout où je regarde, je vois des visages souriants, des petites maisons colorées et une joyeuse animation dans les rues.

À l’école Inter Media Languages Caraïbes, au Gosier, je veux améliorer mon français. Je connais principalement quelques mots d'argot et je peux écrire quelques phrases. J'ai une semaine. Et je veux découvrir l'île. Je suis déterminée à tirer le meilleur parti de ces cinq jours d'école.

L’école est à dix minutes à vélo de mon logement. Le matin, je pédale tranquillement en regardant les chèvres, les forêts de palmiers et les petites plantations de mangues, d'ananas et de noix de coco.

Plus près de la plage, impossible

Nous sommes cinq dans la classe. Et les cours sont intenses. Le professeur me fait participer régulièrement. Je suis surprise de voir les progrès que l’on peut faire en seulement quelques jours. Si quelqu'un prononce mal un mot, le professeur le corrige. J'apprends des conjonctions utiles que je peux utiliser pour m'exprimer de manière plus professionnelle. Mon argot d'origine aura bientôt disparu.

Après les cours, cocktail sur la plage

C'est mardi. Après les cours, le professeur nous emmène dans un bar de plage à proximité. Tables et chaises en plastique. Mer à deux pas. Voisins et employés se retrouvent pour un «Ti Punch». Ce cocktail est légendaire! La recette est simple: Rhum agricole traditionnel, sucre de canne, citron vert. Un peu fort, mais juste ce dont nous avons besoin après une dure leçon. Professeur inclus.

Notre classe de cinq est assise au milieu de cette joyeuse cacophonie de voix et de verres qui tintent, et nous avons du mal à croire notre chance. Le goût du paradis.

Quand tu as hâte d'aller à l'école le matin...

Je vis dans une petite maison basse. Avec des orchidées, des bougainvilliers, des lys, des hibiscus, des fleurs d'oiseaux de paradis et, enfin et surtout, des palmiers et des fougères d'un mètre de haut à chaque coin de rue. La mer turquoise à deux pas. Le soir, quand c'est calme, j’entends les vagues. Mon propre jardin d'Eden.

Et les plages! Du blanc au brun en passant par le noir, le sable a toujours une couleur différente. Les neuf volcans actifs de la région sont responsables des plages noires. «La Soufrière» est le plus haut et le plus célèbre.

Le paysage est unique. Une variété incroyable dans un espace très réduit. Alors que la moitié de l'île est connue pour ses montagnes, ses cascades et ses forêts tropicales luxuriantes, l’autre abrite des steppes arides. La Guadeloupe me surprend avec quelque chose de nouveau chaque jour. Les jours se suivent sans se ressembler.

Après un mois de fruits exotiques, de poisson frais, de couleurs arc-en-ciel et de joie de vivre, c'est le retour en Suisse. Après la Guadeloupe, je ne m’énerve plus aussi vite: panne d'électricité, mauvaise connexion internet ou longs délais d'attente, les gens affrontent chaque obstacle avec le sourire.

Un fois, toute l'île a été privée d’eau courante pendant plusieurs jours. À l'école, on plaisante sur le fait de ne pas pouvoir se doucher deux jours de suite. Il y a pire! «Pas ni problème», aime-t-on à dire.

Comme ils ont raison.